En pousse pousse, c'est plus rapide ......
Alors on continue sur la lancée. C’était pas terrible, cette rentrée au nouveau collège, mais on se disait que c’était juste une question de mise en place. Sauf que ladite mise en place commence à nous donner quelques frayeurs. Le bus par exemple.
Voilà plusieurs jours que nos collégiens sont ballotés de bus en bus, à l’aller comme au retour. On descend à Nans, et on prend un autre bus pour se rendre au collège, après de longues minutes d’attente et d’incertitude, quelque part dans le centre du village. Au point qu’un des plus jeunes, impatient et inconscient du trajet entre Nans et le Plan, voudra rentrer chez lui à pied. Un conducteur pris d’un malaise, l’effectif des chauffeurs réduit à une peau de chagrin (ça vous rappelle quelque chose ?) un bus qui en croise un autre sur la route de Nans (Vous imaginez la manœuvre en marche arrière ?) des parents angoissés en train de patienter devant la Maison de Pays sans la moindre information. Un retour aux pénates mieux que tardif (Et les devoirs ?) Déjà qu’il faut les lever tôt… Je continue ?
Ce soir ça faisait beaucoup. Heureusement qu’un chauffeur, voyant des gamins entre 10 et 12 ans en train de patienter seuls dans l’attente d’un bus hypothétique va prendre l’initiative de les ramener dans leurs pénates. Où seraient nos enfants sinon ? Ca ne va pas, non, ça ne va pas. On leur fait tous confiance, non ?
Certaines d’entre nous ont pu aujourd’hui discuter en mairie avec conseillers municipaux et maire. Qui ont assuré que ce problème était résolu. La preuve que non.
Et il reste d’autres problèmes à résoudre au collège. On le savait depuis longtemps pourtant que la rentrée c’était le 2 Septembre, non ? L’établissement est ouvert aux quatre vents, sans la moindre surveillance concernant les entrées et sorties d’élèves de sixième et de cinquième. Je me répète, mais ils ont entre 10 et 12 ans. Pas de manuels, des carences en professeurs, aucune communication avec les parents des élèves. Pour une raison de santé, un « sixième » ne s’est pas rendu en cours ce matin, sans que quiconque au sein de l’établissement ne juge bon de téléphoner à ses parents pour s’enquérir de son absence. Ah si, un carnet de liaison tout est apparu aujourd’hui. Plutôt bref. Sans le cachet du collège. Il est vrai qu’il n’a pas encore été baptisé, le collège. Mais j’aurais bien aimé avoir son numéro de téléphone. Quoi que, s’il n’y a personne pour le décrocher… Nonobstant l'opinion de mes proches, j’ai finalement bien fait d’équiper Clair de Lune d'un portable.
Certains parents ont l’intention de descendre en visite au collège lundi matin, afin de faire entendre leur voix. Pour ce qui est du problème du bus, d’autres parlent de se rendre en mairie pas plus tard que demain. Plus nous serons nombreux, mieux avancera cette affaire. Et il faut vraiment qu’elle avance, cette affaire. Car je ne suis sûrement pas la seule à préférer me sentir rassurée quand à la sécurité de mon fils dans le bus en route pour le collège. Ca me paraît même bougrement plus important que la mienne sur les trottoirs ornés de réverbères à la sortie du village.
Plume d’Oie